"Vous êtes allé·e·s à New York juste pour manger?"
Une liste de cafés, restos et librairies à NYC
Je vous jure, je croyais que cette infolettre ne se rendrait jamais à vous. Je l’ai écrite il y a environ deux semaines et depuis, je n’ai pas trouvé une seule seconde pour la corriger/peaufiner.
Anyway, je suis très content de vous donner des nouvelles, dans ce nouveau décor. Par décor, j’entends ces tons de vert et de rose, ce nouveau logo et cette nouvelle bannière, faits par @camillerb_design. L’infolettre aura bientôt un an, et je me suis dit qu’un nouveau look lui ferait du bien. Que vous ayez un projet d’infolettre, ou celui de lancer une cinquantième compagnie de maté en canette, il vous faut un design qui saura se démarquer (surtout pour les canettes de maté). Si vous êtes dans cette situation, envoyez un dm à Camille juste ICI!
C’est dimanche, il pleut et il fait froid. J’ai un bouillon de poulet qui mijote sur le feu et je bois mon troisième café en écoutant du Kurt Vile. Ma boisson suscite un soupçon de nostalgie par rapport à mon séjour à New York. C’est normal, cette dernière est faite avec les grains que j’ai ramenés du Café Integral, qui a été l’épicentre de mon séjour. Parlant de New York, je voulais justement vous parler de New York! Je vous partage ce matin (ou ce soir), quelques souvenirs encore frais, et quelques adresses à enregistrer sur Google Maps ou Instagram pour votre prochaine visite. Je déguise donc mon écriture en celle d’un guide de tourisme culinaire, et je vous partage de cools endroits à visiter dans différents quartiers.
Nolita :
Le café y était excellent, les baristas étaient cools, le soleil plombait sur les sièges installés sous la vitrine extérieure, où nous étions assis·e·s. La situation géographique du café est idéale ; à quelques blocs au Nord de Chinatown et à quelques blocs à l’Est du Lower East Side. Que ça soit pour digérer les steamed buns du Golden Steamer ou les pointes de pizza du Scarr’s, ou simplement pour boire un super (vraiment super) cold brew : Café Integral.
Chinatown :
Aller dans Chinatown, c’est plonger dans un vortex d’odeurs et de saveurs. Décider dans quel restaurant entrer, c’est compliqué. Comme lorsqu’on est devant les fourneaux, suivre son instinct est l’idéal. Peu importe où on met les pieds, impossible de vraiment se tromper. Mathilde et moi avons analysé en quelques coups d’œils les menus de 5 ou 6 restaurants sur Bayard St. Nous avons choisi le Deluxe Green Bo, en partie à cause de la vitrine remplie de coupures de journaux – certaines datant des années 90 – ventant leur cuisine. Les Shanghai Fried Noodles étaient trop réussies. Les nouilles croustillaient à souhait! Je ne me souviens pas en avoir mangé de meilleures.
Lower East Side :
Scarr’s Pizza. Cette fois, on y a pris des pointes, et ce n’était pas aussi exceptionnel que la sicilienne fraîchement sortie du four de ma dernière fois, et c’est normal! Il était 14h30, on ne pouvait pas s’attendre à des pointes venant d’être cuites. Ça reste extrêmement bon et super abordable. Le nouvel espace est, à mon avis, moins unique que l’original, mais on y trouve aussi un grand bar et quelques tables en plus.
Aussi, ils y servent des verres natty wines commençant à 8-9$, et c’est du Lammidia, pas Les Têtes Blanches. Ça se prend vraiment bien avec ses pointes.
East Village :
Notre hôtel, situé dans East Williamsburg, était à quelques pas de la bouche de métro du L Train, qui nous amenait en 10 minutes dans East Village. C’est donc dans ce quartier que nous entamions nos journées. Nous sommes allé·e·s faire un tour au Smør Bakery, une jolie place où déjeuner ou se prendre une viennoiserie pour emporter, J’ai trouvé que les boulangeries/pâtisseries de New York se donnent beaucoup de libertés, en comparaison avec Montréal. Elles offrent des bouchées qui sortent des traditionnels croissants, chocolatines et roulé raisin/cannelle. Je m’y suis pris un nœud au sésame, et Mathilde, qui opte toujours pour les options salées, a choisi la brioche à la saucisse qui se trouve ci-dessous.
C’est une version géante – et bien meilleure – des mini-saucisses enrobées de pâte dont on se goinfre aux soupers de Noël ou du jour de l’an. Smør a aussi un restaurant d’inspiration cuisine nordique, mais on ne l’a pas essayé.
NOHO :
Je triche, et j’échange un restaurant pour une librairie! Dashwood Books, dans Noho, est une très cool librairie de livres de photographie, d’art et de design. Elle se trouve dans un sous-sol sur Bond Street et a la taille d’environ 1/50 de The Strand. La plupart des bouquins qui s’y trouvaient étaient des livres rares et/ou de collection. Notre regard feuilletait les reliures sur lesquelles se trouvaient les noms de photographes prestigieux·se·s – Nan Goldin, Ari Markopoulos, William Eggleston, Nobuyoshi Araki –, et d’autres plus niché·e·s – un livre de Pixy Liao, que Mathilde espérait trouver un jour, l’attendait sur une étagère.
Mon rapport au livre est si différent selon s’il s’agit d’un roman, ou d’un livre de photographie. Je ne paierais jamais pour un roman d’une édition de collection (si c’est le cas pour vous, je conseille Left Bank Books dans Greenwich Village), mais pour un livre photo, probablement. Si j’en cherchais un bien particulier, ou si je souhaitais faire une découverte, j’irais au Dashwood Books. Je suis parti les mains vides, mais j’y ai passé 45 minutes à feuilleter les pages de livres qu’on ne croise qu’une fois ou deux dans sa vie. Je ferai certainement une place pour un livre photo dans mon prochain budget de voyage à nyc.
Greenpoint :
J’espère que mes quartiers préférés de Montréal n’atteindront jamais le niveau de gentrification de Greenpoint, à Brooklyn. Si c’est le cas, j’espère qu’il y aura au moins des endroits où manger d’aussi bons sandwichs à la viande fumée qu’au Frankel’s Delicatessen.
Je n’aime pas la gentrification, mais j’aime encore moins devoir attendre en ligne. Nous aurions pu aller au Katz Delicatessen, le plus vieux deli de New York, mais attendre 35 minutes pour un sandwich, je ne peux pas. Je me respecte trop pour attendre en ligne plus de 20 minutes. Aurais-je réellement attendu 35 minutes pour commander un sandwich? Peut-être pas, mais quand on est si peu de temps à New York, les minutes à faire la file sont des minutes amèrement perdues. C’est pourquoi on s’est essayé au Frankels! On n’a pas attendu une seconde, et c’était succulent. Le pain était moelleux, la moutarde était parfaitement épicée et la viande goûteuse à souhait. Je sentais mon estomac me remercier dans les minutes suivant ma dernière bouchée.
Bushwick :
Je triche encore, une autre librairie : microscopique, la sélection est fabuleuse : Better Read than Dead. Non mais! Quel nom incroyable! J’ai rarement vu une aussi belle collection de livres de théorie littéraire et de philo dans une librairie usagée. Ils étaient, en plus, extrêmement abordables. L’espace est vraiment cool, il y a des livres et zines de toutes sortes qui traînent sur de vieux meubles.
East Williamsburg :
À deux pas de l’hôtel, il y avait un café. Ce n’était pas un aussi bon café que le Café Intégral, mais c’était un endroit d’exception pour le people watching. Assis sur de grands bancs, la file de personnes attendant de commander leur café nous faisait face. Nous échangions sur les outfits des personnes devant nous, et constations l’hyper-saturation d’Adidas Sambas. Cet endroit se nomme SEY Coffee.
Le lieu qui a toutefois retenu notre attention pour ses déjeuners extras bons est le Win Son Bakery. Ils combinent le meilleur des cuisines taïwanaise et américaine pour servir des déjeuners des plus savoureux. Je ne me souviens plus des noms des plats que nous avons chois·e·s, parce que nous avons demandé à la personne à la caisse de choisir pour nous.
Demander au personnel quoi manger est toujours gagnant dans les endroits du genre, où les menus ne nous disent pas grand-chose et que l’on souhaite juste découvrir les saveurs proposées. Les rouleaux de riz au porc – ce n’est pas leur nom officiel, mais un vulgaire résumé de ma part – étaient de la bombe. Je mangerais ça chaque matin, c’est simple et vraiment léger, mais assez consistant pour survivre jusqu’au dîner.
Je m’arrête ici, je vous parlerai, en longueur, de certains autres restos dans les prochaines semaines et les prochains mois.
À bientôt!