Après avoir partagé une assiette au Dobe & Andy, mon amie (et coloc) Janna et moi-même sommes allé·e·s au Poincaré afin d’enfiler quelques verres de Kölch. Nous discutions de lecture : nous partagions l’impression d’avoir perdu l’habitude de s’installer et lire plusieurs heures d’affilée. Ça nous a mené à parler d’à quel point nos cellulaires absorbent trop de notre énergie quotidienne.
Notre ami Francis, qui s’est libéré d’Instagtam il y a environ un an, vante les bénéfices de ne pas se faire emporter par vingt-trois doomscrolling par jour. Janna et moi nous demandions si nous pouvions suivre son exemple.
Le lendemain, à midi, Mathilde quittait l’appartement pour aller dîner un Tamago Sando au Osmo x Marusan avec deux amies. J’étais un peu jaloux d’elle, et je partageai mon sentiment à Janna, lorsqu’elle me rejoignit dans le salon.
« On pourrait essayer le MangeDansMonHood ! », me proposa-t-elle. « Mathilde va nous détester si on y va sans elle. », répondis-je.
On a quand même choisi de satisfaire notre craving, au risque de nous mettre Mathilde à dos. Elle est allée satisfaire son craving de Tamago Sando sans nous inviter anyway!
Le Pop-Up MangeDansMonHood s’est installé de façon permanente sur Jean-Talon en avril 2023, si je ne me trompe pas. Janna nous en parle depuis un bout. Elle nous dit à chaque deux semaines qu’on doit aller essayer les smashs burgers et la poutine. Le paradoxe de cette histoire, c’est qu’elle a découvert le restaurant grâce à un doomscrolling au sein duquel se trouvait une vidéo de leurs burgers. Je ne vous cacherai pas que j’étais d’abord méfiant, vu le nom douteux du restaurant, mais qui ne tente rien n’a rien!
Pour un smash burgers, je vais habituellement à L’Hamburger, qui se trouve à cinq minutes de marche de chez-moi… mais c’est dorénavant une histoire du passé. Leurs burgers sont excellents, mais la salle à manger est très ordinaire, et sans ambiance. Et c’est plein de livreurs Uber qui entrent et sortent à tour de rôle. C’est plus un burger à emporter. Au MangeDansMonHood, c’est une autre histoire. On s’installe au comptoir, et on dévore un burger hors pair en écoutant du Old Dirty Bastard et du Nas.
MDMH ne révolutionne rien avec son décor : des posters et des couvertures de magazines tapissent les murs, un vieux cooler coca-cola est placé sous un beau gros néon de leur logo, un frigo déborde de bières et boissons gazeuses. L’important pour un restaurant, ce n’est pas de générer des révolutions esthétiques, mais de faire sentir aux client·e·s, au moment où ils passent la porte d’entrée, qu’ils entrent dans l’univers du restaurant en question… chose que MDHM réussit tout à fait. En plus, le resto se trouve au sous-sol de la bâtisse.
« Je n’ai jamais été déçu par un restaurant se trouvant dans un sous-sol. », dis-je à Janna, en descendant l’escalier.
Nous avons commandé leur burger signature et une poutine. Pis c’était fucking bon. *Si vous pensiez que j’allais me lancer dans une série de métaphores et d’analogies pour décrire un hamburger, je suis désolé de vous décevoir.* On parle de burgers, pas d’une Poularde fermière au foin en cocotte lutée!
Donc c’est ça ; c’était fucking bon ; bon pain, bonne sauce, bonnes galettes de bœuf, croustillantes sur les bords. La poutine aussi, c’est du lourd. Les frites sont toutes minces et la sauce gagne en personnalité par le choix des épices la composant, sans non-plus dévier du goût de la sauce à poutine originale. « Sua coche », aurais-je dit, si je venais de Drummondville, en ajoutant : « est mailleure qu’à Fromagerie Lemaire!! ».
Morale de l’infolettre : ça fait chier de doomscroller et de perdre toute conscience du monde 45 minutes durant, mais c’est quand même nice de découvrir des places comme MDMH.
p.s. : J’y suis retourné quelques jours plus tard avec Mathilde, cette fois à l’heure du souper. C’était quand même long recevoir notre bouffe. C’est normal, les bonnes choses prennent du temps à préparer. Je suggère tout de même d’y aller en après-midi plutôt qu’à l’heure de pointe.
À plus,
Thomas