Cette semaine dans l’infolettre, je sors de mon Rosemontcentrisme pour vous parler d’une épicerie italienne de Saint-Léonard que j’ai visitée pour la première fois ce matin. Je vous raconte mon expérience et je vous dis si ça vaut le détour ou pas!
Je ne me souviens plus qui est-ce qui m’a parlé de Berchicci pour la première fois. C’était peut-être mon amie Krystel. Elle m’a dit, dimanche dernier, alors que je lui annonçais m’y rendre aujourd’hui, que son grand-père, fier italien, s’y rend régulièrement, presque chaque semaine, pour faire le plein de produits de son pays de naissance. La personne qui m’a parlé de Berchicci, je me souviens, comparait le magasin à un genre de Costco, mais italien, où les fromages et l’huile d’olive se vendaient à un très bon prix. Je m’y suis rendu, en ce chaud matin de juillet.
Je quittai la maison, muni d’un unique sac, une mesure préventive servant à contraindre un élan insoupçonné d’achats compulsifs de pâtes de tomates et de bouteilles de Brio. Le soleil tapait le toit de ma voiture depuis quelques heures, je m’y assis le dos déjà humide. Berchicci est à environ 15 minutes de voitures de chez-moi, à titre de comparaison, le Milano est à 15 minutes de marche de chez-moi. Milano est souvent cher, toutefois. Heureusement, j’ai une petite Yaris qui ne brûle pas trop d’essence, ce qui me permettait de croire que le voyage dans Saint-Léonard en vaudrait les économies. Je lançai le GPS et le microalbum de Rowjay, La vie rapide early access, paru la semaine dernière – Rowjay est un rappeur de Saint-Léonard, je me disais que c’était l’occasion appropriée pour me laisser bercer par ses verses.
En sortant de l’habitacle de ma voiture habitée par la canicule, je vis quelques Italiens bronzés âgés d’une soixantaine d’années se diriger vers l’entrée ; un seul bouton de leur polo était boutonné. Je détachai un bouton de plus à ma chemise avant de les suivre à l’intérieur. “Ciao”, lançai-je au commis à l’accueil.
L’espace est divisé en 2-3 sections : l’une réservée aux fromages, charcuteries et olives, un autre aux pâtes, aux huiles d’olives et aux vinaigres balsamiques, la dernière, beaucoup plus grande et étant sûrement ce qui a inspiré mon informateur·rice à comparer Berchicci à un petit Costco, tenait tout le reste. Les produits, au premier coup d’œil, sont comparables à ceux que l’on peut trouver au Milano, mais à un prix bien plus abordable.
Me dirigeant vers une rangée entièrement dédiée aux tomates en cannes, une dame et moi passèrent près d’entrer en collision à cause de mon attention égarée ; elle s’était dirigée vers les tomates Bianco DiNapoli, que je n’avais pas vues depuis deux ans : elles servaient, dans une pizzeria de Brooklyn, à supporter les pizzas sur les tables. Je passai près de foncer une seconde fois dans la même dame en me dirigeant vers les aubergines marinées que je venais d’apercevoir au loin. C’est drôle, comment on peut perdre la carte lorsqu’on met les pieds pour la première fois dans une nouvelle épicerie.
J’ai choisi de m’y rendre ce matin, car j’avais vidé, la veille, ma bouteille de vinaigre balsamic ; j’étais aussi à sec en câpres. Je mens à moi-même lorsque je me convaincs que j’avais réellement besoin d’y aller, mais je ne vous mentirai pas : ma curiosité était le moteur de cette visite.
Deux tours complets du magasin me permirent de remplir un petit panier assez diversifié : une huile d’olive biologique, le vinaigre balsamique que j’étais venu chercher, des câpres d’une marque que je n’avais encore jamais rencontrée, des fèves blanches, des poissons en cannes, des aubergines marinées, des anchois, un fromage à la truffe, etc. Ça fait un peu influenceur TikTok à la voix agaçante qui fait un clip : “Look at all I found for only 50$ in this Saint-Leonard italian grocery store”, mais je vais mettre un scan de la facture pour que vous vous fassiez une opinion sur si l’épicerie vaut le détour, ou pas. Personnellement, j’ai trouvé que ça valait le coup.
Il m’aurait fallu amener des ice packs pour qu’ils survivent à ma Yaris dépourvue d’air climatisée, mais j’aurais certainement profité des burratas à 7.99$, et des nombreux fromages à bons prix, je pense que ce sont les meilleurs deals. Le choix d’huiles d’olives est très étendu ; je ne m’y connais pas trop dans le domaine, je ne peux donc pas analyser la sélection, mais bon, y’avait du choix et c’était pas trop cher! Même chose pour les vinaigres balsamiques. Puis, pour le prochain souper pizza que j’organiserai, je vais assurément aller chercher une canne de tomates Bianco DiNapoli pour faire ma sauce.
Enfin, en revenant chez-moi, je me suis fait un petit lunch avec les ingrédients achetés :
Sur ce, bonne fin de semaine tout le monde!
Thomas
Par ici Berchicci! Une belle découverte!!